Dans son article « Une semaine, Un canton » l’Echo Républicain rapporte les propos de Marc GUERINI, Maire de VOVES et Conseiller Général du canton de VOVES, notamment pour ce qui concerne le projet d’aménagement de la RN 154, par la mise en concession autoroutière et sur la réouverture de la ligne SNCF CHARTRES-ORLEANS en 2015.
Le Conseil Général sera-t-il en mesure de financer tous les échangeurs supplémentaires demandés sur l’ensemble du tracé, alors que l’aménagement de l’existant irriguera l’ensemble du territoire, sans contrainte de sorties tous les 25 km, dans la préservation des finances publiques.
Quant à la mise en service de la ligne ferroviaire entre CHARTRES et ORLÉANS, celle-ci soulagera la RN 154 d’une partie de son trafic.
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 Source L’Écho Républicain – Article paru le 08/04/2013.
D’après ce que je comprends, comme tout élu, Monsieur le Maire de Voves est favorable à la privatisation de cette voie puisque sa commune ne sera pas impactée par un retour de (seulement !) 4.000 véhicules par jour dans ses rues mais à condition (re !) qu’il y ait une bretelle d’accès pour se rendre chez lui.
Si il est évident qu’une autoroute est nécessaire pour le développement économique d’un pays (trajet au long cours) voire d’une région mais que l’on m’explique quel avantage elle apporte pour celui d’un canton.
Donc pour lui il est indispensable qu’un concessionnaire la réalise au plus vite quand même sous deux conditions :
– Qu’elle passe chez les autres.
– Qu’elle desserve ses administrés.
Quel bel exercice d’équilibriste !
Marc BLANC
Ma réaction à l’article du maire de Voves a été épidermique et trop rapide aussi permettez-moi de la compléter par les commentaires suivants :
Monsieur Marc GUERINI avance un chiffre de 12.500 véhicules par jour entre Allonnes et Ymonville ; où l’a-t-il trouvé ?
A la page 14 de son dossier de concertation, la DREAL évoque celui de 9.300 (ce qui n’est déjà pas si mal).
Par contre il est vrai que 4.000 d’entre eux sont des « locaux » et donc qui seront contraints de traverser à nouveau ces deux villages.
Est-ce pour attirer un investisseur privé qu’il lui fait miroiter un tel trafic ?
Il embelli ainsi la mariée mais à combien se montera la dot – à laquelle les Euréliens devront participer en tant que contribuables – ?
Si on lui refuse un échangeur aux portes de sa ville il a peur de devoir « cultiver des patates sur ses zones d’activité »
Sans péage ce serait toutes les communes le long de la RN 154 qui pourraient profiter de sa mise à 2 X 2 voies et pas uniquement la sienne sinon ce sont elles qui seront contraintes à produire les dites patates faute de pouvoir développer leur économie locale.
Il prône peut-être cette solution pour écarter des concurrents qu’il estime trop dangereux et qui n’auront même pas de gare (ne serait-ce que pour des TER) pour se consoler.
Autrefois tous les maires voulaient des « gare TGV sans que les rails passent sur leur territoire » lui il veut bien « une bretelle d’autoroute sans que le ruban d’asphalte soit déroulé chez lui » !
N’était-elle pas belle la solidarité entre les édiles ?
Enfin il oublie qu’il a aussi été élu pour défendre les intérêts des populations de son canton, ne voulant sans doute ne revêtir, dans ce dossier, que la casquette de maire (?).
Cordialement.
Marc BLANC