Le comité de pilotage composé essentiellement de pro-autoroute prépare le facture !!!!!! Sur le dos des contribuables !!!!
L’autoroute A154 : Un déficit d’exploitation de 60 à 265 M€ ( de l’aveu même de M. Cuvillier).Ce déficit a été pourtant largement minimisé grâce aux modélisations faites fin 2013. (critères retenus non précisés, par exemple le taux de croissance de trafic).
Le 18 avril M. Le Préfet et le comité de pilotage oublie de parler de fourchette de 60 à 265 M€, ne retient que la borne la plus basse 60M€ pour bien préciser que la participation maximale de l’Etat ne sera que de 30M€ pas plus. A ce stade, l’effort financier à fournir par les collectivités locales est donc compris entre 30 et 235 M€. (Il est précisé HT).
Mais ce n’est pas fini, M. Le Préfet nous avertit que la contribution des collectivités locales augmentera si nous souhaitons des prestations complémentaires. M. Cuvillier Ministre délégué chargé des transports le 3 février nous écrivait aussi que : « les conséquences financières sur le montant de la subvention d’équilibre des mesures qui pourraient toutefois être décidées dans le cadre de la mise au point fine du projet pour limiter les effets de la mise à péage sur l’usager local seront prises en charge intégralement par les collectivités locales ».
« Pendant la crise… la gabegie continue ».
Au risque de passer, une fois de plus, pour un trublion, je continue à commenter, le plus objectivement possible, l’actualité concernant le projet d’A154 et aujourd’hui il y a « matière à ».
Jusqu’à présent on nous rebattait les oreilles sur la clause de « retour de bonne fortune » prévoyant que « le concessionnaire rembourserait les diverses subventions perçues des collectivités en cas de forte rentabilité de ses investissements ».
D’après cet article paru dans l’Echo Républicain, l’ordre du jour du vendredi 18 avril 2014 du « Comité de Pilotage de la mise en concession autoroutière de la RN 154 » (composé d’élus réunis sous la présidence du corps préfectoral) avait pour objet « étudier les modalités de partage des déficits d’exploitation (60 millions d’€ au minimum !) entre l’Etat et les Collectivités Locales ».
Si ce n’est pas un aveu « de défaite » on se demande ce que c’est car il n’est plus question « de succès » mais bel et bien « d’un fiasco financier annoncé » pour cette autoroute !
On peut déjà se demander comment on peut prévoir « un déficit d’exploitation » avant une mise « en exploitation » d’une infrastructure et à fortiori avant que ne débute les moindre travaux de construction de celle-ci ?
A l’heure où il est demandé à une grande partie des Français de faire des efforts (retraites et point d’indice des fonctionnaires gelés par exemple), la gabegie continue… avec nos impôts, ça va de soi.
Ce « Comité » ignore (pour ne pas dire « piétine ») toujours « le Grenelle de l’environnement 2 » qui « impose de prouver l’inexistence d’autre solution que la création d’une infrastructure nouvelle ».
La DREAL-Centre n’est pas en reste puisqu’elle n’a pas encore voulu étudier (ou du moins publier), comme elle s’y était engagée en décembre 2012, une solution alternative (telle celle, intitulée « MOB 28 », présentée par nos associations en février dernier à Garnay – moins coûteuse que ce projet de mise en concession, tant financièrement qu’en terme d’emprises de terres agricoles, rappelons-le –).
Pour les Internautes qui n’ont pas eu le courage de regarder le Conseil Communautaire du jeudi 17 avril 2014 (qui a tout de même duré plus de cinq heures d’horloge !), si il ne fallait leur rapporter qu’une seule information ce serait la déclaration de son Président : « La rocade (référencée officiellement – du nord à l’est de Chartres en passant par l’ouest et le sud – « RN 1154 », « RN 123 » et « RD 910 ») doit devenir un boulevard urbain »… ni plus ni moins !
Ceux que cela intéresse peuvent visionner cette retransmission en se connectant au site suivant : http://web3.ltvi.fr/clients/agglo-chartres/co/140417/
Les plus impatients avanceront jusqu’à la 118ème minute et 43ème seconde (!) pour prendre connaissance des objectifs fixés au 10ème Vice Président :
« Monsieur Didier Garnier en charge des grandes infrastructures et déplacements et à ce titre suivi du dossier de mise en concession autoroutière de la RN 154 avec comme urgence la constitution du groupe de travail comprenant toutes les communes concernées avec comme chef de projet probable le préfet du département sur tout le département (!)… ».
Mais c’est à la 119ème minute et 45ème seconde, précisément, que le Président lui en ajoute, à la main (« en direct live »), un supplémentaire intitulé : « Transformer la rocade en boulevard urbain ».
A-t-il pensé qu’il ne peut pas tout faire sur une voie qui est sous la coupe de l’Etat : Une RN (« Route Nationale » – et non pas « Rue Normale » –) n’est pas un CV (« Chemin Vicinal » – et non pas « Chartres Voirie » –) sur lequel une commune a, à la limite, une certaine autorité.
Si cependant son projet aboutissait et que l’option du contournement de Chartres dit « Est-Rapproché » se réalisait, le flux Normandie-A10 n’aurait pas d’autre solution que d’emprunter ce dernier, à la plus grande satisfaction du futur concessionnaire on s’en doute.
Il est facile d’imaginer les nuisances que subiront les habitants de St Prest, Champhol, Gasville-Oisème, Nogent le Phaye ou Sours par exemple, sans que cela n’améliore en rien la circulation à l’ouest et au sud de Chartres, bien au contraire.
Merci au Conseil Communautaire de Chartres Métropole et surtout à son Président de fournir, une fois de plus, du grain à moudre à notre association !
Que pensez-vous, membres, de ces évènements ? N’hésitez pas à déposer vos commentaires ou vos contributions (à moins que je ne sois le seul que cela interpelle).
Le commentaire de Monsieur BLANC reflète d’une manière claire et objective la situation.
– d’un côté le Gouvernement demande aux Français des efforts considérables pour tenter d’économiser 50 milliards d’euros,
– de l’autre, certains élus, au nom de leur « ego » demesuré et surtout de leurs caprices « d’enfants gâtés » souhaitent nous entraîner dans des dépenses somptuaires dont l’inutilité n’est plus à prouver.
Nous ne pouvons rester insensibles aux difficultés rencontrées par certaines sociétés Françaises (Alstom en particulier en ce moment) – Comment peut-on envisager d’investir des millions d’euros pour une « concession autoroutière » et ne pas aider des sociétés en difficultés, avec le risque de voir le chômage augmenter et surtout de voir des familles en difficultés financières. Il ne faut pas oublier que « ces investissements inutiles » détruiraient, en prime, notre cadre de vie.