De quoi mettre du baume au cœur, mais sachons ne pas nous réjouir trop rapidement et attendons patiemment le rapport qui doit être rendu officiel le 26 juin prochain de la Commission Mobilité 21 et surtout la décision de Monsieur CUVILLIER, Ministre des Transports de la Mer et de la Pêche.
Le projet d’aménagement de la RN 154 remis en question
L’aménagement de la RN 154 est réellement compromis. Ni le projet de concession autoroutière, ni l’aménagement en deux fois deux voies n’aurait été retenu.
Si la décision se confirme, ce sera un véritable coup de massue pour l’Eure-et-Loir. Les premières fuites de la commission du SNIT (Schéma national des infrastructures de transport), chargée d’établir les principales orientations nationales en terme de transport, laissent penser que l’aménagement de la RN 154 ne se fera pas.Pas d’autoroute donc, et encore moins un aménagement complet en deux fois deux voies.
La jonction entre la RN 12 et la RN 154 dans le Drouais pourrait peut-être être réalisée
Un seul projet routier serait retenu en France. Celui de la RCEA Route Centre Europe Atlantique (RCEA, de 640 millions à 1 milliard d’euros) sur la partie entre la Saône-et-Loire – département présidé par le ministre du développement productif, Arnaud Montebourg – et le département de l’Allier.
Selon plusieurs sources, seul le tronçon entre la RN 12 vers le secteur Saint-Rémy-sur-Avre et la RN 154 au sud de Dreux, pourrait éventuellement voir le jour. En tout cas pas à court ou moyen terme.
Ce choix, s’il était confirmé la semaine prochaine par la commission du SNIT, puis entériné par le gouvernement, anéantirait l’ensemble des travaux d’enquêtes et de consultation publiques.« Si cela se confirme, ce ne sera qu’une décision politique de la part du gouvernement », affirment les deux députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Philippe Vigier. « Une décision qu’ils devront assumer et contre laquelle nous nous battrons. »
50 millions d’euros
« Cela montre l’immobilisme de ce gouvernement qui met en coup d’arrêt terrible à la modernité et à la sécurité », estime le maire de Cloyes-sur-le-Loir, alors que Jean-Pierre Gorges parle de « sabotage. Si l’État n’a pas les moyens de mettre 50 millions d’euros (Ndlr, la piscine Odyssée à Chartres a coûté 60 millions d’euros), c’est vraiment qu’il ne peut plus rien faire. Alors que nous, collectivités, sommes même prêtes à prendre en charge la charge de l’État. »
Source L’Écho Républicain – Article de François Feuilleux paru le 22/06/2013.