Contribution à la 2ème concertation publique

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Messieurs,

Je suis une habitante de Champhol depuis cinquante ans, mon opposition totale au tracé de contournement Est de la ville de Chartres, outre les autres arguments convaincants économiques et de circulation développés par les personnes qualifiées, portera sur deux points : 

  • le tourisme,
  • la préservation et l’accès d’un poumon vert pour la ville de Chartres.

LE TOURISME : sans cesse à développer, est une richesse de Chartres du fait de la Cathédrale et des deux millions et plus de visiteurs par an. 

Tous ne viennent pas en car, en voitures ou en train, il y a les pèlerins, les marcheurs, qui convergent à pieds vers la cathédrale par dizaines de milliers. 

Ils viennent majoritairement de la région parisienne par la vallée de l’Eure, et débouchent en haut de la côte de la Villette Saint Prest sur le plateau où se dresse toute proche « la flèche irréprochable et qui ne peut faillir », telle que l’a chantée Péguy. 

Une directive, bien venue, a fait obligation de préserver « les cônes de vue » sur la Cathédrale le long des routes qui conduisent à Chartres, c’est chose faite à Champhol. 

Va-t-on déboucher sur une autoroute vrombissante, briser un patrimoine humain et spirituel séculaire qui continue à se développer? 

Qu’en sera-t-il de cette approche rurale qui va des bois et des champs jusqu’au faubourg des Filles Dieu, lui aussi préservé, pour monter à la Cathédrale par les Degrés? 

Ces groupes marcheurs de toutes nationalités et de tous âges viennent chercher une antidote à notre civilisation urbaine, dure et individualiste, nous aussi peut-être. 

Va-t-on briser tout cela?

UN POUMON VERT : considérons maintenant les personnes qui sortent de Chartres et de ses faubourgs, toujours à pieds, la Vallée de l’Eure est la voie naturelle à ce besoin de grand air et de nature. 

Va-t-on avoir comme but de promenade et d’aération un viaduc enfumé, la vue de files de camions et un bruit digne des périphériques des grandes villes? 

Chartres a la possibilité de conserver un poumon vert, faut-il le supprimer, corseter la ville par un trafic qui ne nous est pas destiné ? 

Que diront les générations qui nous suivrons? Quel cadre de vie laissera-t-on à nos petits enfants?

De grâce, Messieurs, laissez à l’Est de Chartres son poumon vert !Â